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Un des plus beaux coteaux de l’appellation, comparable aux grands terroirs historiques de Moulin à Vent. Le sous-sol est composé de vieux granits décomposés, le gore, une roche « pourrie » de 350 millions d’années traversée par un filon de quartz sur un coteau entre 300 et 350 m d’altitude. Le sol est sableux et pauvre en matière organique.

Située en bordure de forêt, la parcelle d’un seul tenant couvre 6 hectares et le nom du climat se partage entre Moulin à Vent et Chénas puisque la limite cadastrale passe sur le coteau. Les plus vieilles vignes ont été plantées dans les années 1920 et elles sont progressivement remplacées. Les apports de compost biodynamique ont redonné de la vie au sol qui est travaillé au cheval pour l’aérer, le désherber. Tous les travaux de vigne sont manuels et les traitements à base de cuivre, de soufre sont effectués en alternance ou avec des produits naturels, des tisanes de plante. Le rendement dans cette parcelle se situe autour de 20 hl/ha…..quand tout va bien.

Les raisins sont triés deux fois si nécessaire, mis au froid à 10°c pour maitriser le départ en fermentation, encuvés grappes entières pour une fermentation semi-carbonique, dite beaujolaise. Pas de levures exogènes, cuvaison de 20 à 25 jours selon la dégustation et contrôle microbiologique au cours de la vinification sans aucun remontage, ni délestage. Le marc est pressé avec un pressoir traditionnel, vertical en bois puis vin de presse de vin de goutte sont assemblés pour un élevage en fûts d’occasion de 5 à 15 ans, pendant un an. Un soutirage au cours de l’hiver avec un unique ajout de sulfite à dose homéopathique, 15 mg/l, puis mise en masse avant la mise en bouteille qui se fait sans filtration.

Légèrement trouble, le nez est ouvert même après la mise avec des notes intenses de fruits rouges. La bouche est charnue avec des tanins fondus, soyeux, frais et le fruit est omniprésent aussi bien jeune que vieux. La dégustation du millésime 1955 nous l’a prouvé.