Suite au décès de Chantal Lescure en 1996, la propriété fût reprise par ses enfants qui m’ont confié la responsabilité des vins issus des 18 hectares de vignes. Mes conditions, à cette époque, étaient de prendre le train en marche du renouveau bourguignon, de ce que certains journalistes appellent l’école Henri Jayer. Dès l’année suivante nous avons cultivé les vignes, redonné vie au vignoble en adaptant nos travaux viticoles pour que les plants de vigne retrouvent progressivement leur symbiose entre sol et microclimat qui sont les fondements de nos terroirs. A partir de 2000, nous n’utilisions pratiquement plus que le soufre et le cuivre comme matière active dans nos traitements. Pas de vendange en vert pour que le pied de vigne trouve son équilibre dès la taille, nous visons 35 hl/hectare, puis nous renforçons l’équipe aux vignes pour ébourgeonner et effeuiller après floraison afin d’obtenir des peaux plus épaisses. Nous compensons par une hauteur de feuillage à 1,30 m pour que les 6 à 8 grappes de chaque cep puissent arriver à maturité.
Nous avons demandé la certification bio qui apparaît sur nos étiquettes depuis le millésime 2011.Le prolongement logique de cette démarche est la vendange manuelle, le tri des raisins sur une table puis une vinification la moins interventionniste possible, mais loin d’être empirique. Les raisins sont égrappés mais non foulés, toutes les opérations de cave se font par gravité. La fermentation malolactique se déclenche naturellement l’été suivant ce qui ne nous pose pas de problème puisque nos vins sont élevés 18 mois en pièces. Nous réalisons nos mises en bouteilles en ajustant le soufre afin de vous permettre de conserver nos vins des années sans vous en soucier.
Nous avons la chance d’avoir des plants qui produisent de petits pinots, 100/120 grammes par grappe en moyenne et nous comptons 150 kg de vendange pour extraire un hectolitre de moût pour une moyenne proche des 130 kg. Nous recherchons une maturité que je qualifie de « racinaire », celle qui permet au terroir de prendre le pas sur le millésime. Certes nous sommes dépendants de notre climat septentrional avec un effet millésime, mais en vieillissant nos vins gomment cet effet pour permettre au pinot d’exprimer chacune de nos parcelles.
Le domaine est régulièrement cité dans les presse spécialisée
Guide Bettane et Dessauve des vins de France 2015 3 étoiles (BD)
Guide des meilleurs vins de France 2015 de la revue du vin de France
Bourgognes aujourd’hui n° 110